Rapa Nui

Thinking about Easter Island, everybody is immediately picturing the giant and mysterious statues. But have you ever thought about simply spending a week there ?


– – – For English scroll down or click here – – –

– Full slide show at the bottom of the page – Diaporama complet en bas de page -


Alors que l’avion survolait les étendues bleues du Pacifique depuis des heures, la petite île d’une vingtaine de kilomètres de long est dépassée en une poignée de secondes seulement. C’est lorsque le demi-tour puis la descente sont amorcés qu’il faut se rendre à l’évidence : c’est bien sur ce minuscule bout de lave perdu au milieu de l’Océan que nous allons atterrir. L’unique ville, Hanga Roa, est de l’autre côté du tarmac. 

En sortant de l’avion, c’est la douceur et le calme qui accueillent les nombreux touristes. C’est le mois de mai, nous sommes « hors saison ». Il parait que le climat est pluvieux à cette époque, mais c’est aussi la meilleure période pour éviter les foules et profiter tranquillement des sites archéologiques ainsi que des nombreux sentiers.

Tahai, near the main city of Hanga Roa

Rapa Nui, l’île de Pâques, est loin de tout, mais n’est jamais déserte. Les températures agréables tout au long de l’année permettent de camper et, une fois dans la tente, le bruit du ressac permet de se sentir enfin réellement loin de tout. Les nuages menaçant se suivent et animent le ciel, semblant répondre aux vagues rageuses qui se brisent sur les rochers des côtes ouest et sud. 

Plusieurs établissements sont fermés et les rues sont assez peu animées à cette époque. Il est agréable d’y déambuler, de se laisser porter par la curiosité, et de découvrir un mélange d’Amérique du sud et d’Océanie. Le dépliant distribué à la sortie de l’aéroport permet de s’orienter rapidement et guide les pas vers les restaurants de la côte ou le tartare de thon frais et autres ceviches y sont délicieux. 

Si cette île est si célèbre, c’est avant tout pour ses emblématiques Moais, ces têtes sculptées géantes, dont on ne connait toujours pas la signification réelle (bien qu’il existe de nombreuses théories plus ou moins réalistes). La plupart de ces curiosités sont couchées, face contre terre mais plusieurs Moais ont été restaurés, se dressant à nouveau fièrement, tournés vers l’intérieur de l’île, dos à la mer. 

À pieds, depuis Hanga Roa, il est possible de suivre la côte et d’apercevoir ces premiers géants de pierre à Tahai. L’endroit est vaste, la pelouse fraichement tondue. On aperçoit de loin ces larges statues et en approchant les détails apparaissent : la plupart n’ont plus leur coiffe (le « Pukao »), certains ont retrouvés leurs yeux, il manque parfois un morceau… Les Moais sont dressés sur une plateforme nommée « Ahu », elle-même entourée de pierres rondes disposées en lignes. L’ensemble reste majestueux malgré le poids des années et il fait bon être planté là, face à la mer et à ces géants de pierre. 

Visiting Tongariki

Les sites archéologiques sont nombreux et la plupart des visiteurs s’y cantonnent… tant mieux pour l’île et pour le randonneur plus aventureux qui cherchera à s’éloigner de la foule. Des voitures de locations sont disponible à Hanga Roa, mais l’unique route permettant de se déplacer ne fait que 40 km de long. Un vélo pourrait probablement être plus indiqué pour le sportif souhaitant apprécier le calme et le bruit de l’océan.

Ovahe Beach, not far from Anakena

Afin de profiter d’un autre aspect de Rapa Nui, il est indispensable de visiter la côte nord de l’île, là où l’océan est calme et offre une plage agréable et fréquentée : Anakena. Un camping chez l’habitant permet de s’isoler quelque peu du reste de l’île et de l’effervescence de cette petite baie, véritable invitation à la baignade.  Lorsque le soleil entame sa descente vers l’horizon et que les derniers véhicules se dirigent vers Hanga Roa, il ne reste que l’agréable bruit des vagues pour vaincre le silence. Comme sur le reste de l’île, il n’y a pas de source d’eau et les seules réserves du précieux liquide proviennent de la pluie. Anakena est l’endroit idéal pour celui qui cherche à profiter d’une nuit calme et d’un lever de soleil entre palmier et sable fin. 

The harsh south coast

En voiture ou à vélo, il est facile et rapide de faire le tour de l’île et de visiter les sites archéologiques particulièrement bien aménagés et renseignés. On prendra aussi conscience de l’important contraste entre les calmes plages du nord et la rage de l’océan qui se fracasse sur les récifs du sud.

Un voyage à Rapa Nui est avant tout un pas en avant pour venir admirer les Moais. Mais est-il bien réaliste de se déplacer aussi loin pour admirer quelques statues, aussi incroyables et mystérieuses soient-elles ? L’île est composées de 3 volcans principaux (aujourd’hui éteints) qui offrent de nombreux chemins et sentiers. Quelques-uns sont balisés alors que d’autres attendent le randonneur curieux, attiré par un belvédère isolé. De n’importe quel promontoire la vue est spectaculaire, autant sur ce bout de terre que sur l’immensité de l’océan. Sur le Terevaka (point culminant de l’île) et le Puakatike, on distingue encore de petits cratères, non sans rappeler nos volcans endormis du massif central. La Rano Kau offre, quant à lui, un paysage unique : son cratère est profond et abrite des marais, séparés de l’océan par une mince falaise qui subit une érosion régulière. On peut facilement imaginer qu’un jour l’océan viendra prendre possession de cette large dépression, modifiant alors à jamais l’environnement de ce lieu exceptionnel. 

Après une petite semaine sur ce bout de lave, loin de tout, à se laisser pousser par le soleil et les nuages, à subir les éléments, plus ou moins abrités derrière une maigre toile de tente, l’esprit, comme le corps, sont reposés. Le retour est étrange après cet incroyable voyage assez improbable car les images et les souvenirs ont envahi la mémoire, mais des questions sont constamment soulevées et ne trouvent pas de réponses. Le tourisme est finalement la seule économie de l’île, mais contribue bien trop largement à sa lente destruction. Le gouvernement chilien a depuis imposé de nouvelles règles afin de limiter cette expansion économique. A-t-on finalement besoin d’aller partout alors que nous sommes nombreux à ne pas connaitre ce qu’il y a juste à côté de chez nous ? Il est facile de poser cette question lorsqu’on vient juste de profiter d’une telle escapade…

Near the south east side of Rano Kau


Lien vers un article détaillant les nouvelles règles de l’île :

https://www.geo.fr/environnement/le-chili-limite-l-acces-a-l-ile-de-paques-menacee-par-la-surfrequentation-touristique-191099

Link to an article explaining some new rules about the access to the island :

https://edition.cnn.com/travel/article/easter-island-chile-limiting-tourism/index.html



English :

For hours the plane has been flying over the Pacific’s blue expanses and in just a handful of seconds it passed the small 12 miles long island. After the U-turn and when the descent has begun, things start to be obvious: we are about to land on this small piece of lava lost in the middle of the Ocean. The only small town, Hanga Roa, is on the other side of the tarmac.

Getting off the plane, the many tourists are welcomed by the calm and the mild temperatures. It is May; we are in the low season. It might be rainier at this time of the year, but it is probably ideal to avoid large crowds and quietly enjoy the archeological sites as well as the numerous trails.

Tahai, a lonely Moai turning its back to the sunset.

Rapa Nui, the Easter Island, is far from everything, but is never deserted. The mild temperatures all year long are made for some great camping and, once in the tent, the sound of the surf gives a strong feeling of remoteness. The threatening clouds, moving through the sky, seem to answer to the raging waves, breaking on the rocks of the West and South coasts.

Several facilities are closed, and the streets are not very busy at this season. It is quite enjoyable to wander around, to let the curiosity carry us, and to discover a mix of South America and Oceania. The flyer given at the airport allows you to find your way quickly and guides you to the restaurants on the coast where fresh tuna tartar and other ceviche are delicious.

If this island is so famous it is mainly for its emblematic Moais, those gigantic sculpted heads, whose real meaning is still unknown (even though a lot of more or less realistic theories exist). Most of those curiosities are lying down, face down but several Moais have been restored, standing again, back against the see, looking toward the center of the island.

Anakena

By feet, from Hanga Roa, it is possible to follow the coast and get a first sight at those stone giants in Tahai. The place is vast; the lawn freshly mown. From far, we can have a first glimpse and details are slowly revealing while approaching: most don’t have their headpiece (the “Pukao”), some still have their eyes; sometimes a piece is missing… The Moais are standing on a platform called “Ahu” surrounded by round stones arranged into lines. The whole is still majestic despite the wear of the years and it feels good to be here, facing the sea and those stone giants. 

Summit of Terevaka

The archeological sites are numerous here and most of the tourists are visiting only those… All the better for the rest of the island and for the adventurous hiker seeking some solitude. Rental cars are available in Hanga Roa, but the only road is barely 26 miles long and a bike might be a better way of appreciating the calm and the sound of the ocean for anybody active.

In order to enjoy another aspect of Rapa Nui, it is almost mandatory to visit the north coast, where a beautiful (but often crowded) beach gives access to a flat and calm ocean. A nearby country camping gives you an opportunity of a more secluded experience, a bit away from the excitement of this small bay. A bit before the sun disappearance, when the last vehicles are moving toward Hanga Roa, only the sound of the waves remains to defeat the silence.

Playful sun and a tall Moai in Rano Raraku

Here, like on the rest of the island, there is no water source, and the rain provides the only supply of this precious liquid. Anakena is the perfect place for whoever is looking for a calm night and a sunrise between the palm trees.

By car or by bike, it is quick and easy to tour the isle and to visit the well-developed and informed archeological sites. The contrast between the calm beaches of the North and the raging ocean breaking on the southern reef will be obvious. 

A visit to the Moais starts with a flight to Rapa Nui. But is it realistic to go that far only to admire a couple of statues, however incredible and mysterious they may be?

Three main volcanoes are gathered on the island and they offer several trails, a couple of them are well marked while other itineraries are less traveled and the curious hiker seeking remote belvederes will definitely enjoy those. From almost any hilltop the scenery is dramatic. On the Terevaka (highest spot of the island) and the Puakatike, small craters are scattered, reminding the French Massif Central and its old sleeping volcanoes. The Rano Kau hides a unique landscape: its deep crater shelters a pretty large swamp, separated from the ocean only by a thin cliff that is constantly eroded. It is easy to imagine that one day the ocean will come to take possession of this large depression, thus forever changing the environment of this exceptional place.

Near the summit of Terevaka

After a small week on this piece of lava, far from everything, living with the sun and the clouds, sheltered behind the thin fabric of the tent even during heavy storms, both spirit and body are well rested. Coming back from this incredible journey feels weird because, even if the mind is full of images, some issues are constantly raised without finding a correct answer. Tourism is the only economy of Rapa Nui but contributes far too much to its slow destruction. Since then, the Chilean government has changed the rules in order to limit this economic expansion. Finally, do we really need to go everywhere when many of us (I include myself in that group) don’t know what’s right next door? It is easy to ask this question when I have just enjoyed such an escapade….

Rano Kau

Diaporama – Slideshow :

oliclimb@yahoo.com

Leave a Reply