Lima, the grey city – Lima la grise
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Une arrivée peu encourageante…
L’avion atterri à Callao, municipalité voisine de Lima envahie par la poussière et dont tout semble être encore en construction. Au mois de juillet, hémisphère sud oblige, c’est l’hiver et le ciel est gris et bas. À la sortie de l’aéroport, d’énormes panneaux publicitaires mettant en avant de luxueuses marchandises « accueillent » le voyageur et l’un deux, véritable sculpture géante représentant des bouteilles de LA grande marque de boisson au cola me laisse perplexe. C’est le premier pas en Amérique du Sud et il s’apprête à durer 3 ans…
Le bruit, le trafic et la conduite que je qualifierais de « sportive » m’impressionnent immédiatement. Cet inconfort est cependant de courte durée car très vite ces rues animées se montrent accueillantes et cachent musées, restaurants, cafés, boutiques et enseignes en tout genre. Cela signifie aussi que l’on peut marcher dans ces rues, chose assez improbable durant les 7 années passées à Houston. Le contraste entre ces deux villes est impressionnant et me plait.
Après quelques semaines, j’adore Lima. C’est un nouveau monde à explorer, c’est une vie différente, un quotidien animé de choses nouvelles. Que ce soit pour l’impressionnante et succulente gastronomie péruvienne, pour ce camp de base en Amérique du Sud, pour les Andes qui commencent presque à la porte de l’appartement, … Lima offre des opportunités de découvertes incroyables.
Il est agréable de parcourir cet endroit que l’on surnomme Lima la grise. Nous apprendrons rapidement que cet hiver 2015, le premier pour nous, (juillet-aout sonnent le cœur de l’hiver dans l’hémisphère sud) est particulièrement doux et agréable.
Lima est LA grande ville du Pérou, rassemblant presque le tiers des 36 millions d’habitants du pays. On y trouve de tout mais il faut parfois chercher un peu et le bouche à oreille fonctionne à merveille car la plupart des informations ne sont pas encore disponibles sur internet. C’est ici que la plupart des visiteurs vont découvrir le ceviche (plat de poisson cru) et le pisco sour (cocktail à base de pisco, alcool du pays). Ville moderne, c’est aussi une ville de contraste qui oppose des bidonvilles particulièrement défavorisés à des centres commerciaux ou à des quartiers luxueux.
Au Pérou, Lima crée l’envie de la plupart et nombreux sont ceux, qui, un jour, ont fermé à clef la porte de leur petite maison isolée dans les Andes pour gagner la capitale dans l’espoir de jours meilleurs et d’une vie plus facile. Hélas, ces espoirs sont souvent déçus et le point de chute est trop fréquemment un de ces bidonvilles, sans eau ni électricité. La vie ici est-elle réellement meilleure que là-haut, dans les Andes ?
2èmehiver
Le 2èmehiver est encore une fois doux mais le temps de la découverte est passé : la routine s’installe, Lima se vit. L’effervescence des marchés est toujours appréciée. Le bruit commence à se faire entendre et la pollution à se voir, mais ces éléments ne sont pas encore vécus comme des nuisances et Lima révèle encore de nombreux secrets : c’est parfois un petit restaurant incroyable, c’est ce sentier sur les collines qui arrive au sommet d’une vraie montagne surplombant Lima et offrant un panorama unique, c’est encore ce petit marché dans lequel certains commerçants commencent à nous reconnaitre, ou encore toutes ces petites habitudes d’un quotidien désormais établi. Les visiteurs, amis ou famille, qui défilent nous aident à découvrir de nouveaux trésors, de superbes musées ou au contraire à nous fidéliser dans certains restaurants.
Pendant ce temps, nous avons appris pourquoi il y avait un mur dans les collines que nous pouvons voir de nos fenêtres : c’est le “mur de la honte”, un mélange de murs de béton et de barbelés qui sépare les quartiers riches des quartiers pauvres. Long de 16 km, il me laisse un goût amer à chaque fois que je le vois.
Et doucement la routine prend le dessus.
Le 3èmehiver est désagréable : il fait frais, entre 15 et 18 degrés, mais cette température est aussi celle de l’appartement car les logements sont tous très mal isolés et non chauffés. De plus l’humidité est très importante, même à l’intérieur, et amplifie largement la sensation de froid. Il est vraiment difficile de se réchauffer lorsqu’on est chez soi…
Le bruit constant est devenu problématique mais ce sont surtout le trafic et la pollution qui plombent l’ensemble. Lors des derniers mois, d’importantes allergies se déclarent et m’empêchent d’apprécier le quotidien. La circulation est fatigante et décourageante : se déplacer ou sortir de la ville demande du temps et un effort la plupart du temps. Ces petites choses sont finalement vécues comme de véritables nuisances quotidiennes et auront fini par éteindre la passion du début. Il est temps de tourner la page, de passer à autre chose. Au revoir Lima !
A barely encouraging arrival
The plane is landing in Callao, one of Lima’s neighboring municipality overrun by dust and where everything seems to be still under construction. In July, as we are now in the southern hemisphere, it is winter, and the sky is low and grey. Right outside of the airport, some very large signs advertising luxurious goods are “welcoming” the traveler, and one of those, a real gigantic sculpture depicting the iconic bottles of THE big brand of cola flavored soda, is leaving me quite baffled. It is my first step in South America, and it is about to last 3 years…
The noise, the traffic and the driving that I could call “sporty” are immediately impressive. Yet this discomfort is quite short-lived as those busy streets are welcoming and are hiding museums, restaurants, cafés and all kind of shops. It means those streets are walkable, something I will rediscover after spending the last 7 years in Houston. The contrast between those 2 cities is huge and I appreciate it.
After a couple of weeks, I love Lima. It is a complete new world to explore, it is a different life, a daily existence filled by all kinds of new things. For the amazing and delicious Peruvian cuisine, for this real base camp in South America, for the Andes raising almost at the apartment’s door, … Lima is offering a wide panel of incredible discoveries and opportunities.
It is absolutely enjoyable to walk around this place that’s nicknamed Lima the grey. I will quickly learn that this winter 2015, my first here, (July and August are in the middle of winter in southern hemisphere) is especially mild and pleasant.
Lima is THE big city of Peru, gathering almost one third of the 36 million people of the country. Everything can be found but it might require some effort in order to find it and word of mouth is often the way to go as most information is not yet available on the internet. It’s here that most visitors will discover the ceviche and the pisco sour (pisco is the local alcohol). As a modern city, it is easy to see only the bright side and forget the fact that it is a city of contrasts too, opposing disadvantaged slums against shopping malls or luxurious neighborhoods.
In Peru, Lima creates the envy of most, and many, one day, closed the door of their isolated little house in the Andes to reach the capital in the hope of better days and an easier life. Unfortunately, these hopes are often disappointed and too often, people are ending up in one of these slums, without water or electricity. Is life here really any better than up there, in the Andes?
2ndwinter
The 2ndwinter is mild one more time, but the time of the discovery is over: the routine is now settled, Lima is lived. The effervescence of the markets is still enjoyed. The noise starts to be heard and the pollution to be seen, but those are not yet annoyances and Lima still reveals new and numerous secrets: it is sometimes a surprising and incredible restaurant, it is this little trail on the hills leading to the summit of a real mountain overlooking Lima and offering a unique panorama, it is as well this little market in which some merchants are beginning to recognize us or even all those little habits, henceforth part of the established routine. Visitors, friends or family, are greatly helping us to discover some new treasures, some superb museums or to enjoy some already known restaurants.
Meanwhile, we learned why there was a wall up in the hills we can see through our windows: it is the “wall of shame”, a mix of concrete walls and barb wires basically separating rich districts and poor ones. 16 km long, it leaves a bitter taste every time I see it.
And slowly the routine takes over
The 3rdwinter is unpleasant: it is chilly, between 15 and 18 Celsius (59 to 64 F), but it is the same temperature in the apartment too because housings are not insulated and always unheated. Humidity is really high too, even inside, and largely contributes to increase the sensation of cold. It is really hard to get warmer once at home…
The constant noise is now a real issue, but traffic and pollution are definitely the worst. During the last few months, I started suffering from severe allergies, preventing me to enjoy the daily life. Traffic is exhausting and discouraging: moving in the city or leaving it requires time and efforts most of the time. In the end, all those little things are experienced as daily annoyances and they have extinguished the passion of the beginning. It is time to turn a new page, to simply move on. Goodbye Lima!